Définir avec précision l'illettrisme n'est pas simple, tant les cas sont nombreux et variés (certains illettrés ne parviennent pas à déchiffrer les mots, mais d'autres parviennent à lire un texte court, par exemple).
Différence entre illettrisme et analphabétisme
Tout d'abord, il convient de distinguer l'analphabétisme et l'illettrisme : alors que l'analphabète ne sait ni lire ni écrire par manque d'éducation scolaire, l'illettré a suivi une formation scolaire en France (ou en français). Pour autant, il ne sait pas correctement écrire et/ou lire (alors qu'il comprend un texte qui lui est lu) et/ou compter (on parle parfois d'innumérisme).
Définition officielle
Si on se réfère au Groupe permanent de lutte contre l'illettrisme (GPLI), qui donne une définition générale, « on considère comme relevant de situation d'illettrisme des personnes de plus de 16 ans, ayant été scolarisés et ne maîtrisant pas suffisamment l'écrit pour faire face aux exigences minimales requises dans leur vie professionnelle, sociale et culturelle. Ces personnes [...] sont sorties du système scolaire en ayant peu ou mal acquis les savoirs premiers pour des raisons sociales, culturelles et personnelles et n'ont pu user de ces savoirs et/ou n'ont jamais acquis le goût de cet usage. Il s'agit d'hommes et de femmes pour lesquels le rapport à l'écrit n'est ni immédiat, ni spontané, ni facile et qui évitent ou appréhendent ce moyen de communication ».
Troubles croisés
Dans les faits, on constate qu'une personne illettrée sur deux présente des troubles spécifiques, tels qu'une dyslexie ou une dysphasie. Par ailleurs, généralement le QI est assez faible.